
Le Collectif des avocats de la défense dans le procès du massacre du 28 septembre ont annoncé la suspension de leur participation aux audiences du procès sur les événements du 28 septembre 2009 jusqu’à satisfaction de leur revendication. Ces avocats dénoncent l’accès difficile à leurs différents clients en détention à la Maison centrale de Conakry.
Alphonse Charles Wright,ministre de la Justice et des Droits de l’homme,dit être « surpris » de cette décision et appelle ledit collectif, le Bâtonnier, les membres du Conseil de l’ordre, le premier Président de la Cour d’Appel de Conakry et le Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry à une réunion d’urgence ce lundi. Ce, pour, dit-il, discuter de toutes les questions allants dans le sens de trouver les solutions idoines à cette affaire.
À quelques heures seulement de la reprise du Procés des évènements du 28 septembre 2009 interrompu pour raison de formation des Avocats, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a été surpris de la déclaration en date du 26 novembre 2023 du Collectif des avocats de la défense du dossier des évènements du 28 septembre 2009, par laquelle ils annoncent la suspension de leur participation audit procès jusqu’à la levée des obstacles liés à leur accès à la Maison centrale de Conakry et à leur clients.
A l’appui de leur décision, ils soutiennent que malgré l’intervention du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats auprès du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme et du Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, ils restent de nos jours considérer comme personne grata à la Maison centrale de Conakry.
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des droits de l’homme fait noter que ces mesures prises n’ont jamais eu pour vocation d’empêcher les Avocats de manière générale et ceux assurant la défense des accusés du dossier du 28 septembre 2009 en particulier, d’accéder à la Maison centrale ou à leurs clients par les services de défense et de sécurité.
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme après vérification auprès de ses services techniques notamment la Direction nationale et l’Administration pénitentiaire et de la Réinsertion, le Secrétariat central et le secrétariat particulier, contrairement aux dires des déclarants a trouvé qu’il n’a jamais été saisi d’une demande d’intervention du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats par laquelle les Avocats seraient empêcher d’accéder à la Maison centrale et à leurs clients par les forces de défense et de sécurité.
Mieux, aucun Avocat ou groupe d’Avocats de la Défense n’a à titre individuel ou collectif signalé au Ministère le refus opposé par les forces de défense et de sécurité quant à l’accès des Avocats à la Maison centrale et à leurs clients.
En rappel, le 4 novembre 2023, un commando lourdement armé s’est introduit à la Maison centrale de Conakry occasionnant l’évasion de Capitaine Moussa Dadis CAMARA, Blaise GOUMOU, Thiegboro CAMARA et Jean Claude PIVI (ce dernier encore activement rechercher), tous accusés dans le dossier des événements du 28 septembre 2009; ce qui a conduit à la prise des mesures sécuritaires supplémentaires nécessaires formulées par ailleurs par les Avocats de la Défense et ceux des parties civiles en faveur de leurs clients. Cet appel a été accueilli favorablement par l’Etat à travers le déploiement des services de défense et de sécurité sur la base d’un plan opérationnel qui détermine le rôle de chaque acteur dans ce processus en prenant en compte les risques sécuritaires et les mesures qui sied.
Morlaye camara pour quotidienmedias