Le procès des massacres du 28 septembre 2009 se poursuit également ce lundi 17 octobre 2022 au tribunal ad hoc à Conakry. Pour cette 7ème journée, c’est l’accusé Marcel Guilavogui, ancien garde rapproché du président Moussa Dadis Camara, qui est encore à la barre. Après son audition, c’est la phase questions réponses du ministère public et des avocats de la partie civile.
Revenant sur l’évocation des faits par les avocats de la partie civile, Marcel Guilavogui, considéré comme l’un des acteurs principaux de ces massacres, nie et continue de nier tous les faits qui lui sont reprochés, “ce n’est pas moi, je n’étais pas au stade”.
Dans ses explications, l’accusé a fait savoir que les six noms des personnes appartenant au régiment commando qu’il a cité dans cette affaire, ne sont pas à prendre en compte. Car dit-il, “j’étais sous pression”.
« Ces hommes-là ont été cités sous pression de torture, j’allais même mourir, j’étais suspendu, il fallait citer les noms pour sauver ma vie. Je n’ai pas cité les nom sous ma conscience. J’ai signé le procès verbal sans lecture et avec pression, j’avais pas d’avocat ni rien », déclare t-il.
Poursuivant les interrogatoires, l’avocat de la partie civile, qui posait les questions sur les points d’ombre a tenté de savoir “pourquoi malgré toutes les pressions, vous n’avez pas citer le nom du Colonel Tiegboro ?
_ Son nom de m’était pas paru à l’instant où j’étais entrain d’être torturé.
Avocat de la partie civile : pourquoi vous n’avez pas cité le nom du Colonel Pivi ?
_ Mon esprit n’est pas parti en lui.
Avocat de la partie civile : que répondez-vous également des accusations faites par des leaders politiques qui déclaraient que c’est Marcel Guilavogui qui avait menacé de faire sauter la clinique Ambroise Paré si un seul d’entre eux était admis ?
_ j’ai déjà répondu que ce n’était pas moi.
Pour l’instant, l’audience se poursuit avec les avocats de la partie civile à la phase des questions réponses.
Alseny Dine Camara