Le procès des massacres du 28 septembre 2009, appelé par certains, “procès pour l’histoire” se tient enfin ce mercredi 28 Septembre 2022, au tribunal ad hoc à Conakry. 13 ans après, l’on a le droit même si des doutes existent chez les avocats de la défense ainsi que chez certaines victimes, d’être rassuré que la Guinée s’engage désormais à sanctionner des crimes de ces massacres qui ont occasionné la mort de 150 personnes, 109 femmes violées et de nombreux blessés .
Dans son discours d’inauguration du tribunal ad hoc, le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, a rassuré les victimes que ce procès sera non seulement juste et équitable, mais aussi que les victimes seront indemnisé par l’État Guinéen.
« Je rassure toutes les victimes qui seront reconnues en tant que telle au terme de ce procès qu’il sera tenu conformément aux règles et aux procédures prévues par notre droit positif, que l’Etat sera à leur côté, et veillera à faire valoir pleinement leur droit ainsi que des personnes poursuivis, en vue d’une justice équitable.
Nous voulons lutter durablement contre l’impunité en Guinée et y construire pour l’ensemble de ses citoyens sans exception, des espaces mutuelles de démocratie, de liberté et dignité protégée dans le strict respect de la loi et l’autorité de l’Etat », rassure-t-il.
Déjà à la veille, les principales accusés dans cette affaire, notamment le Capitaine Moussa Dadis Camara, ancien président de la transition, Colonel Tiergboro Camara, Aboubacar Sidiki Camara, alias toumba et d’autres, ont été mis en détention provisoire à la maison centrale de Conakry, après leur enregistrement.
Après cette première journé d’audience, le procès est renvoyé au 4 octobre prochain.
Alseny Dine Camara