Ce 27 septembre 2022, l’Amnesty International a publié un rapport axé sur les violences sexuelles en Guinée, lors d’une conférence de presse tenue à la maison commune des journalistes à la minière.
À la veille d’un procès de toutes les attentes, celui du massacre du 28 septembre 2009 où de nombreuses femmes ont fait l’objet de viols, l’Amnesty International n’est pas allée du dos de la cuillère quant aux difficultés auxquelles sont confrontés les victimes de violences sexuelles en Guinée.
« Ces victimes de violences sexuelles se heurtent au manque de mécanismes qui leur permettent d’accéder à des soins médicaux gratuits, le manque d’appui psychologique, la rareté des médecins spécialisés, le règlement extrajudiciaire des cas de viols, l’obligation de présenter un certificat médico-légal lors du dépôt des plaintes et tant d’autres d’obstacles » », a laissé entendre Fabien Offner, chercheur Afrique de l’ouest et du centre au sein de l’amnésie international.
Au regard de toutes ces difficultés dans l’éradication de ce fléaux Amnesty International invite les autorités gouvernementales à “adopter une loi générale qui va ériger en infraction toutes les violations sexuelles, à redéfinir l’expression du viol pour mettre au cœur la notion du consentement au lieu de violence, à renforcer davantage le pouvoir judiciaire, la police, des travailleurs sociaux et de tous ceux qui sont impliqués dans cette lutte, adopter une aide juridictionnelle pour faciliter aux victimes la prise en charge au niveau de la justice afin de pouvoir porter plainte facilement, accélérer les procédures judiciaire pour éviter le règlement extra judiciaire, protéger les victimes et des témoins lors des procédures judiciaires”.
À rappeler que les travaux d’enquêtes de ce rapport sont partis de deux événements majeurs notamment l’affaire Tamsir Touré en 2015 accusé d’agression sexuelle et la mort de M’mah Sylla en novembre 2021.
Mamadou Hassimiou DIALLO