À un mois de la rentrée scolaire, 2022-2023, les enseignants contractuels qui attendaient toujours leur intégration à la fonction publique, ont attiré l’attention des autorités éducatives ce mercredi 31 août 2022, pour la régularisation de leur situation.
Après de multiples rencontres avec le gouvernement, ces enseignants contractuels dénoncent toujours le manque de volonté des autorités éducatives à résoudre leur problème. Alseny Mabinty Camara, le coordinateur national des enseignants contractuels, déclare qu’aucune promesse prise par le ministre Guillaume Hawing, n’a été respecté à date.
« Depuis la présentation du rapport de la commission qui a été mis en place, à vrai dire, Monsieur Guillaume fuit toutes les questions concernant les questions contractuelles. À Date, aucun répondant au ministère de l’enseignement. Nous sommes à un mois de la rentrée scolaire, c’est sont eux qui ont annoncé ces mesures urgentes, premièrement, ils ont dit, la formation des formateurs, ils ont parlé du redéploiement des enseignants concentrés dans les IRE et les DPE, ils ont procédé à ces redéploiements, mais nous nous constations que c’est un faux débat sur le redéploiement. Quelqu’un qui a quitté les salles de classe depuis 10 ans, et qui sont plus actifs en situation de classe, vous voulez retourner ces personnes-là, dont la plupart son physiquement épuisé », déplore-t-il.
Convaincu de leurs expertises dans l’enseignement, le Coordinateur national des enseignants contractuels, pense que le recrutement des enseignants ne doit pas forcément se baser sur le choix des étudiants sortants de l’ISSEG et de l’ENI, mais plus tôt sur la capacité du personnel à dispenser les cours.
C’est pourquoi il invite le président de la transition à s’impliquer davantage dans cette situation, pour le bien de la Nation.
« Conscient de cette situation, l’expérience étant un allié principal de l’homme, nous devons faire attention à ces fausses promesses. Aujourd’hui, nous interpellons le CNRD qui est l’organe centrale de toutes les grandes décisions concernant la vie de la nation, de faire face à cette situation. Et le paradoxe, lorsqu’on va dire tout de suite, qu’on ne recrutera que les sortants de l’ENI et de l’ ISSEG, ce n’est pas mal en soi, ce sont les professionnels de l’éducation. Mais dans un pays sous-développé, où on produit beaucoup de diplômés d’enseignement supérieur et après avoir obtenu son diplôme, on n’a pas où décrocher son premier emploi, on s’adonne à l’enseignement ».
Au Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, plusieurs mesures sont prises pour qualifier l’éducation guinéenne, Alseny Mabinty Camara trouve problématique, les solutions envisagées par Guillaume Hawing pour résoudre leur problème.
« Aucune promesse ne doit nous séparer à ceux-ci. À l’intérieur du pays, aucun enseignant contractuel n’est issu de l’ENI ou de l’ISSEG. Donc si toutefois, on doit trouver de solution à un problème, il ne faudra pas qu’on engendre à un autre problème plus grave que la solution proposée. Et c’est ce qui risque d’arriver à monsieur Guillaume. Parce que sa solution là est plus dangereuse que le problème. Et sur ce point, on ne se laissera pas faire.
La meilleure solution dans ce problème, c’est de privilégier les enseignants contractuels dans son ensemble sans aucune division ».
Ces enseignants contractuels promettent qu’une fois leur intégration à la fonction publique, ils accepteront d’aller partout où ils seront mutés.
Alseny Dine Camara