Un pas vers la réconciliation ? Le ministre burkinabè de la Réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, est à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il doit y rencontrer l’ancien président Blaise Compaoré, en exil depuis son renversement du pouvoir en 2014.
En effet, depuis le 13 avril dernier, l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara, il y a 34 ans, est enfin terminée. L’instruction a renvoyé le dossier devant le tribunal militaire de Ouagadougou. On n’attend plus qu’une date pour l’ouverture du procès.
En tout, 14 personnes, dont Blaise Compaoré, sont poursuivies pour « complicité d’assassinat » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Mais Blaise Compaoré, qui a obtenu la nationalité ivoirienne, ne peut pas être extradé de Côte d’Ivoire.
Joint par RFI, l’avocat de la famille Sankara, Prosper Farama, attend du ministre de la Réconciliation nationale Zéphirin Diabré qu’il puisse convaincre l’ancien président de se rendre de lui-même au Burkina Faso pour comparaître lors du procès. Il espère surtout que la rencontre d’aujourd’hui ne sera pas l’occasion « d’un marchandage au nom de la réconciliation sur le dos de la justice ». Pour lui, toute réconciliation passe par un processus de vérité et de justice.
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