L’ouverture de ce procès historique mettant en cause des personnes de qui jadis ont occupé des fonctions au plus haut sommet de l’Etat guinéen domine l’actualité nationale. Aux cafés, dans la rue autant que les médias, tous essayent d’y apporter leurs points de vue. Invité dans les GG ce mercredi 29 septembre 2022, Me Mohamed Traoré affirme que ce procès est une leçon pour les humains.
« Sur le plan humain, je pense que l’ouverture de ce procès est un enseignement, un enseignement en ce sens qu’on a à faire aujourd’hui à la barre à des personnes qui occupaient, il y a juste quelques années des hautes fonctions effectives au niveau de l’appareil de l’Etat que ces personnes comparaissent a la barre aujourd’hui et qu’ils se soumettent aux contraintes de la procédure pénale, c’est vraiment un enseignement, je me dis aussi que l’ouverture de ce procès est un soulagement pour les victimes et un soulagement pour tous les défenseurs des droits de l’homme ».
Concernant le mandat de dépôt émis contre Dadis Camara et cie, Me Mohamed Traoré, conseiller au CNT et avocat au barreau de Guinée soutient qu’il n’y avait aucune raison légale de les détenir.
« Je suis parfaitement d’accord avec les avocats de la défense, évidemment c’est mon avis personnel, qui n’engage que moi, je pense qu’à la matière de disposition de l’article 252 ne pouvait pas être appliqué, j’ai essayé de parcourir le code de procédure pénale, celui qui en vigueur actuellement, lorsque vous prenez les dispositions relatives à l’ordonnance au revoit, il n’est nul part indiqué que après avoir rendu son ordonnance au revoit devant la juridiction de jugement en l’occurrence le tribunal criminel, que le juge doit en même temps décerner une ordonnance de prise de corps, alors que si nous faisons la comparaison avec ce qui se passait dans la législation antérieure lorsque l’arrêt te revoit de la chambre des accusations qui t’ait rendu, il est fait obligation à la chambre d’accusation de t’indiquer que, non seulement la personne mise en cause est renvoyée devant la juridiction du jugement en l’occurrence la cour d’assise, mais le même arrêt de renvoit indiquait qu’une ordonnance de prise de corps est décernée contre la personne en question.
ce n’est pas le cas avec le nouveau code de procédure pénale, hors l’ordonnance de prise de corps est une formalité importante, parce que ce qui va constituer le titre de détention concernant une personne qui au cours de l’information a été libérée ou il n’avait été mise en détention en cours de l’information ».
Quelle suite pour ce procès de tous les enjeux et de tous les revirement
qui durera pendant 8 longs mois ?
Affaire à suivre…