
Le 11 mars 2025, la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) a pris la décision d’exclure Salifou Camara, secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE), de toutes ses instances nationales et internationales. Cette mesure fait suite à des accusations d’injures grossières, de calomnie, d’arrogance et d’insubordination envers le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo.
Selon Sophie Daniel Kourouma, deuxième secrétaire générale adjointe chargée des relations intérieures de la CNTG, Salifou Camara aurait, à plusieurs reprises, tenu des propos injurieux à l’encontre d’Amadou Diallo. Malgré des convocations pour s’expliquer, il aurait refusé de se présenter, ce qui a conduit à sa radiation.
En réaction, Salifou Camara a contesté cette décision, la qualifiant de tentative de le discréditer en raison de ses prises de position au sein du mouvement syndical. Il a également évoqué la possibilité pour la FSPE de se désaffilier de la CNTG.
Parallèlement, les secrétaires généraux des sections communales de la FSPE de Conakry ont exprimé leur désapprobation face à cette exclusion. Ils estiment que la décision est nulle et non avenue, affirmant que Salifou Camara a été élu par les enseignants et que seule leur instance a le pouvoir de le sanctionner. Ils ont également demandé le départ d’Amadou Diallo de la tête de la CNTG, l’accusant de chercher à nuire à la jeunesse syndicale prête à le relever.
Cette crise au sein de la CNTG met en lumière des tensions profondes entre ses dirigeants et pourrait avoir des répercussions sur le paysage syndical guinéen, notamment dans le secteur de l’éducation.