Suite à l’appel à manifester du FNDC, plusieurs mineurs ont été interpellés par les forces de sécurité, et mis à la disposition de la justice. Un constat que déplore le gouvernement guinéen à travers le Ministère de la Justice et des Droits de l’homme.
Dans un communiqué publié ce lundi 1 août 2022, Alphonse Charles Wright a pointé du doit, la responsabilité des parents qui abandonnent leurs enfants à participer aux manifestations politiques.
« Il est impératif pour l’Etat de mettre fin à l’utilisation des enfants par qui que ce soit et pour quelque motif qu’il soit, dans le cadre des manifestations socio politiques et de situer la responsabilité des parents, tuteurs ou des autres personnes légalement responsables de lui ainsi que les structures qui les incitent à la participation auxdites manifestations. En rappel, l’article 880 du code de l’Enfant réprime à un emprisonnement de 1 à 3 mois et d’une amende de 500.000 à 2.000.000 GNF, le fait pour tout parent, tuteur ou représentant légal d’un enfant, d’abandonner volontairement son enfant poursuivi pour une infraction donnée au niveau des services de sécurité et de justice. De même, l’article 888 dudit code sanctionne la soustraction des parents de leurs obligations légales de nature à compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de leurs enfants mineurs à des peines d’emprisonnement de 3 mois à 2 ans et d’une amende de 2.000.000 à 10.000.000 GNF », déclare t-il.
Selon le département de la Justice et des Droits de l’homme, la plupart des mineurs sont à la merci des stupéfiants. Ce qui expliquerait sans doute leur détermination à affronter le pire.
Il rappelle les sanctions liées à ces infractions.
« Il résulte des constats issus de ces manifestations que les mineurs ont été incités à faire un usage illicite de stupéfiants, à transporter, détenir, offrir ou céder des stupéfiants, toutes choses passibles, conformément à l’article 890 du code de l’Enfant, de 1 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 2.500.000 à 10.000.000 GNF. Il faut ajouter à cela, les dispositions de l’article 891 du même code qui sanctionne le fait d’inciter à la consommation excessive de boissons à une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 2.000.000 à 10.000.000 GNF et de l’article 892 qui sanctionne le fait d’inciter un enfant à commettre un crime ou un délit à une peine d’emprisonnement de 3 à 10 ans et d’une amende de 5.000.000 à 20.000.000 GNF. »
En seulement deux jours, la manifestions du FNDC a enregistré des cas de mort. Le ministre de la justice garde des sceaux, rassure que toute la lumière sera faite sur ces événements.
« Il rassure l’opinion nationale et internationale que toute la lumière sera faite autour de ces événements qui fragilisent davantage le processus de construction démocratique de notre nation par le fait regrettable d’une poignée de personnes sans titre ni droit conformément aux règlementations des organisations de la société civile en République de Guinée », a rassuré Alphonse Charles Wright.
Alseny Dine Camara