le 1er juillet 2025 Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), à travers la voix de son Secrétaire Général, Sékou Jamal Pendessa, a exprimé son inquiétude et son désaccord vis-à-vis d’une récente note de service public interdisant l’accès des médias web y compris les radios en ligne aux activités publiques et manifestations scientifiques.
Selon M. Pendessa, cette décision, prise sans concertation avec les acteurs du secteur, constitue une régression dangereuse pour la liberté d’informer et le droit d’accès des citoyens à une information diversifiée et pluraliste.
« Nous avons suivi avec attention l’évolution des dernières minutes concernant notre secteur, notamment cette note de service public. Elle vise expressément les médias web et les radios en ligne. C’est une mesure restrictive qui, au lieu d’assainir, risque de fragiliser le secteur de la presse et de créer un climat d’exclusion », a-t-il déclaré.
Il rappelle que les médias numériques jouent aujourd’hui un rôle incontournable dans la diffusion de l’information, au même titre que les médias traditionnels. L’État lui-même en est conscient, puisque plusieurs de ses structures y compris la Présidence de la République à travers la DCI utilisent désormais les canaux web pour retransmettre les cérémonies officielles en direct sur les réseaux sociaux.
« L’État utilise lui-même des télévisions web. Regardez la création récente de Guinée Oui, ou encore les lives Facebook des événements institutionnels. Cela prouve bien l’importance de ces nouveaux médias. Vouloir les interdire aujourd’hui, c’est créer des dégâts non seulement pour les professionnels, mais aussi pour les citoyens qui seront privés de leur droit d’accès à l’information », a martelé le secrétaire général du SPPG.
Pour lui, la décision va à l’encontre des principes de diversité des sources et de liberté de choix des citoyens. En démocratie, chaque citoyen doit pouvoir choisir son canal d’information, qu’il s’agisse d’une radio FM, d’un site web, d’un journal papier ou d’un média en ligne.
Le SPPG appelle ainsi les autorités à reconsidérer cette mesure et à engager un dialogue inclusif avec les professionnels de la presse, afin de renforcer l’accès équitable à l’information publique dans un climat de respect, de responsabilité et de transparence.