
La célébration de cette année en l’honneur des infirmiers et infirmières de Guinée a été marquée par un événement fort et symbolique. Partant de l’esplanade du stade jusqu’à l’hôpital, les participants ont ensuite rejoint l’amphithéâtre de l’établissement hospitalier pour un moment de partage et de reconnaissance.
Ce rassemblement a été l’occasion pour les organisateurs de tenir un discours appuyé par la direction de l’hôpital et le concessionnaire Alpha Diallo, acteur clé dans la réussite de cette fête. Leur soutien, constant depuis plus d’une semaine, a été déterminant dans les préparatifs, de l’initiation à la clôture des festivités.
« Le message que nous avons voulu transmettre va bien au-delà de la célébration. Cette année, toutes les structures de santé de Conakry ont été invitées, et la fête a dépassé les frontières de la capitale pour toucher toutes les régions de la Guinée », a expliqué madame touré fatoumata bintou. Elle a souligné que cette décentralisation était une réponse directe aux nombreuses demandes des professionnels de santé en région, souvent oubliés lors des précédentes éditions.
L’ambiance était festive partout à l’intérieur du pays, et ce discours, porteur d’espoir, marque le début d’un engagement plus profond. « C’est une grande opportunité que nous allons saisir. Cette journée ne doit pas être une fin en soi. Tout ce que le Conseil International des Infirmiers a recommandé sera suivi avec les autorités du ministère de la Santé », a-t-elle ajouté.
Même si le ministère n’a pas pu être présent à l’événement en raison d’un agenda chargé, il a montré son soutien en recevant la lettre officielle des organisateurs et en affichant des banderoles à l’entrée de ses locaux. Cela témoigne de leur reconnaissance, malgré les contraintes logistiques.
Enfin, plusieurs défis majeurs ont été mis en lumière, notamment le manque criant d’équipements dans les structures de santé du pays. « Ce n’est pas seulement à Conakry que cela se pose. Dans plusieurs établissements, les infirmiers travaillent avec des moyens rudimentaires, parfois sans chariot, avec un matériel insuffisant. Leur dévouement dépasse souvent leurs capacités. »
Cet événement n’est donc pas qu’une fête. Il est un cri du cœur, une revendication pacifique, et surtout, un appel à la solidarité nationale autour de ceux qui sauvent des vies au quotidien.