
Une violente collision entre un train de marchandises et un camion s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi, aux alentours de 2h du matin, dans la localité de Kakimbo. L’accident, qui a provoqué une vive émotion parmi les riverains, a soulevé de nombreuses questions quant aux conditions de sécurité ferroviaire dans la région. Fait troublant : selon plusieurs témoins et premières constatations, le train impliqué ne disposait pas de phares au moment de l’impact.
Le camion, transportant des denrées alimentaires vers un marché régional, traversait un passage à niveau non surveillé lorsque le train l’a percuté de plein fouet. La violence du choc a projeté le véhicule sur plusieurs mètres, le réduisant à l’état de carcasse métallique. Fort heureusement, le conducteur du camion s’en est sorti avec des blessures légères et a été rapidement pris en charge par les secours.
Le conducteur affirme ne pas avoir vu ni entendu le train arriver. Des riverains, réveillés par le fracas de la collision, corroborent ses propos : « Il faisait nuit noire, et le train arrivait sans lumière, comme une ombre. Personne ne pouvait le voir venir », témoigne un habitant.
Ce qui choque le plus dans cette affaire, c’est l’absence de phares fonctionnels sur le train. Les autorités ferroviaires n’ont pas encore confirmé cette information, mais des photos prises juste après l’accident montrent clairement la locomotive plongée dans l’obscurité. Des inspecteurs techniques ont été dépêchés sur place pour examiner les systèmes d’éclairage du convoi.
Le ministère des Transports a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident et d’identifier d’éventuelles négligences. « Si l’absence de phares est avérée, il s’agira d’une faute grave et inadmissible en matière de sécurité ferroviaire », a déclaré un responsable du ministère sous couvert d’anonymat.
Cet incident relance le débat sur l’état du réseau ferroviaire en Guinée, et en particulier sur l’équipement des trains circulant de nuit. Plusieurs organisations de défense des usagers réclament déjà un audit indépendant et la mise en place de dispositifs d’alerte sur tous les passages à niveau.
Alors que le conducteur du camion se remet progressivement, l’opinion publique attend des réponses claires : comment un train peut-il circuler en pleine nuit sans phares ? Et combien d’autres circulent dans les mêmes conditions ?
Une chose est certaine : cet accident de Kakimbo met cruellement en lumière les failles d’un système que beaucoup jugent déjà à bout de souffle.