
Dans les quartiers populaires et les rues de certaines villes, un fléau silencieux gagne du terrain : la consommation de « couche ». Cette drogue, dont le nom évoque paradoxalement l’innocence de l’enfance, est devenue un piège pour de nombreux jeunes et adultes. Mélange de substances chimiques aux effets puissants, elle plonge ses usagers dans un état de torpeur extrême, leur faisant parfois perdre toute notion de la réalité. Mais derrière ces silhouettes hagardes et ces corps affaiblis, il y a des histoires humaines. Celles de consommateurs qui, conscients du gouffre dans lequel ils sont tombés, cherchent désespérément une issue.
Les effets de cette drogue sont dévastateurs : perte de mémoire, troubles du sommeil, hallucinations et, dans certains cas, des séquelles irréversibles sur le cerveau. Pourtant, malgré ces dangers, elle continue de circuler à bas prix, attirant de plus en plus de jeunes en quête d’évasion.
Certains, comme Omar, 32 ans, ont réussi à tourner la page. Après plusieurs rechutes, il a intégré un centre de désintoxication et suit aujourd’hui une formation en mécanique. « Ce n’est pas facile. Parfois, l’envie revient, mais j’essaie de penser à ma famille, à mon avenir », raconte-t-il avec une lueur d’espoir dans les yeux.
Les associations locales jouent un rôle crucial dans cet accompagnement. Elles organisent des séances de sensibilisation et offrent un suivi psychologique aux anciens consommateurs. Mais les moyens restent insuffisants face à l’ampleur du phénomène.
La lutte contre la consommation de « couche » nécessite une mobilisation collective. Renforcement des campagnes de prévention, prise en charge médicale adaptée, répression des réseaux de distribution… Autant de mesures indispensables pour endiguer cette crise.
En attendant, des jeunes comme Sidi continuent de se battre, espérant un jour retrouver une vie normale. « J’ai encore de l’espoir, mais j’ai besoin d’aide », murmure-t-il. Un cri du cœur qui résonne comme un appel à la société : ne pas abandonner ceux qui veulent s’en sortir.
Morlaye camara pour news quotidien