Le 3 décembre 2024, le journaliste Habib Marouane Camara a été enlevé par des gendarmes à Conakry, et depuis, sa famille est sans nouvelles de lui. Un mois après cet incident, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), a décrit la situation difficile que traverse la famille du journaliste. Selon lui, l’épouse de M. Camara, Maria, enceinte, doit faire face seule aux questions incessantes de leurs enfants sur l’absence de leur père, surtout après avoir passé les fêtes de fin d’année sans lui. Elle tente de les rassurer en leur disant que « papa a voyagé, il va revenir bientôt », mais cette explication ne suffit plus, car les enfants savent que, d’habitude, leur père communique avec eux même lorsqu’il est en déplacement.

M. Pendessa souligne également l’impact psychologique de cette situation sur la famille, en particulier sur Maria, qui est enceinte. Il rappelle que les médecins recommandent d’éviter aux femmes enceintes le stress et les inquiétudes, des conditions difficiles à respecter dans de telles circonstances. Il s’interroge sur la conscience des ravisseurs quant aux conséquences de leurs actes sur la cellule familiale.
Depuis l’enlèvement, plusieurs organisations, dont Reporters sans frontières (RSF) et l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL), ont appelé les autorités guinéennes à faire la lumière sur cette affaire et à libérer immédiatement le journaliste. L’ambassade des États-Unis en Guinée a également exprimé sa vive inquiétude et exhorté le gouvernement guinéen à identifier les responsables de cet enlèvement.
Malgré ces appels, la famille de Habib Marouane Camara reste sans nouvelles de lui, et l’inquiétude grandit quant à son sort.