À l’approche de la fête traditionnelle de la haute guinée appelée mamaya qui reçoit plusieurs personnes venant de toute horizon , les organisateurs ont jugé cette année d’honorer le président du Haali poular de guinée , El Alseny Barry comme étant le parrain de l’événement. Chose qui n’a plus d’autre et qui d’ailleurs fait objet de plusieurs sorties sur les réseaux sociaux. Étant fils de kankan et guinéen, l’ancien ministre prend sa responsabilité et fait une précision entre la dite danse et la religion.
“MAMAYA ET ISLAM, UNE HARMONIE QUASI PARFAITE
Dans la ville religieuse de Kankan, une réflexion aurait été effectuée sur comment combiner harmonieusement la religion musulmane avec la culture locale, notamment la danse. Le génie culturel de la ville de Nabaya a ainsi pensé à une danse appelée Mamaya qui peut se faire sans porter atteinte aux obligations religieuses, comme suit:
– La danse de la journée se fait entre entre 16H30 (après la prière) et 18:30 (avant la prière de crépuscule) afin de ne manquer aucune des deux prières;
– La danse de la nuit se fait après la prière de 20H et finit autour de 22H-23H afin d’éviter les abus de la nuit;
– La danse se fait sur un site de la famille des Érudits Chérif (sorte de caution religieuse) et à moins d’une minute de marche de la grande mosquée de Kankan afin de permettre aux danseurs d’entendre les appels du muezzin et de faire directement leurs prières à la mosquée (bien d’imams participent à cette danse);
– Les danseurs sont habillés en des accoutrements qu’ils n’ont pas besoin de changer pour faire leurs prières;
– Les hommes et les femmes dansent séparément afin de réduire les risques d’adultère et de fornication.
Je m’arrête là. L’histoire autour de ce patrimoine culturel va au-delà de la simple danse que certains voient à la télé et sur les réseaux sociaux. Je ne dis pas que toutes ces règles sont encore strictement respectées de nos jours, mais il s’agit ici d’une identité sociologique axée sur la foi, la paix, la solidarité et le développement.
Le Général Mamadi Doumbouya, comme la majorité des ressortissants de Kankan, se rendait régulièrement à cette fête avec sa famille, avant son statut actuel de Chef d’Etat.
Vive la Mamaya.
NB: information apprise de mon père (qui est lui-même imam) et qui sera retransmise à mes enfants!”