Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi 28 novembre 2022, à Conakry. À la barre, c’est le Colonel claude Pivi alias “Coplan”, ancien ministre de la sécurité présidentielle qui continue pour son troisième jour d’interrogatoire.
Face à maître Lancinet Sylla, l’un des avocats de Toumba Diakité, Pivi a soutenu que son rôle à la présidence malgré, Ministre chargé de la sécurité présidentielle, était limité.
Me Sylla : avec toutes ces réponses, qu’est ce que vous, vous avez comme occupation en tant que ministre chargé de la sécurité présidentielle, puisque ce n’était pas vous qui assurez concrètement la sécurité du président, quand son cortège faisait des sorties, vous n’étiez pas là, nous ne planifiez pas. Mais qu’est-ce que vous faisiez réellement là-bas ?
-Pivi : moi, je jouais mes rôles, mais ce ne sont pas aussi tous les rôles que je jouais.
Me Sylla : vous ne pouvez pas me dire ça, dites ça au peuple de Guinée au moins ?
-Pivi : c’est ça, comme je l’ai déjà dit.
Me Sylla : monsieur Claude Pivi, avez vous une fois siégé au Conseil des ministres ?
Pivi : au départ du pouvoir, on siégeait au Conseil des ministres.
Me Sylla : vous avez siégé, c’était au tour de quel dossier par exemple ?
– Pivi : ah, là il y avait beaucoup de dossiers et moi, je ne peux pas retenir les dossiers.
Me Sylla : est ce que vous avez eu à présenter un seul dossier en votre qualité de ministre chargé de la sécurité présidentielle, devant le conseil national de transition ?
– Pivi : si j’ai défendu certains dossiers compte tenu des mouvements frontaliers, ainsi de suite, comme les éléments, devaient se comporter au niveau de la frontière.
Me Sylla : je dis bien un budget (…), avez vous présentez votre budget sectoriel là-bas, le budget concernant le département chargé de la sécurité présidentielle, comme les autres ministres le faisaient ?
– Pivi : vous allez m’excuser là-bas, on va revenir au 28 septembre (…). Moi, je n’ai jamais présenté un budget là-bas.
Me Sylla : alors avec toutes ces réponses, êtes-vous d’accord avec moi que le ministère chargé de la sécurité présidentielle n’était qu’une cookie vide juste pour vous contenter, êtes d’accord avec moi ?
– Pivi : non.
La phase des questions se poursuit avec les avocats de la défense.
Alseny Dine Camara