“Koundouno et son infinie quête de bouc émissaire “.
Il y a des alarmes dont la pertinence les transforme en véritables sentences. Le constat est des plus alarmants. L’heure est grave. Ceux qui incarnent l’espoir d’un renouveau enveloppent malheureusement notre espérance d’un épais brouillard. Il devient alors évident que leur combat n’est qu’un prétexte au service d’un agenda personnel, tant leurs actions mettent en péril la liberté d’expression, fondement même de toute démocratie.
Le projet de nouvelle Constitution est devenu le nouveau doudou verbal d’une cohorte de politiques et d’activistes de la société civile, souvent en panne d’inspiration ou tout simplement en manque d’occupation. Je plains notre sort collectif lorsqu’un simple éditorial – et non une tribune comme certains le prétendent – peut valoir à son auteur une peine infamante, prononcée non pas par le pouvoir régulièrement pointé du doigt, mais par un activiste de la société civile, qui s’autoproclame gendarme de la conscience alors qu’il est loin d’en incarner les valeurs.
Il s’agit bien ici de Sékou Koundouno, ancien président du Balai Citoyen, façonné dans un moule peu enviable, par des dirigeants prisonniers de leurs insatiables appétits de pouvoir et de richesse. Là où le débat et la force de l’argument devraient prévaloir, on nous sert désormais des discours où l’outrance est devenue la norme.
Et pourtant, lorsqu’on se réclame de la démocratie, il faut agir en adéquation avec cette pensée de Voltaire :
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire. »
Lui, et d’autres dans la même posture, semblent croire qu’ils apaiseront leurs frustrations en aggravant celles des boucs émissaires qu’ils livrent à leurs vindictes, aussi constantes que confuses.
J’y reviendrai en temps voulu.