
Dans un décret présidentiel publié ce mercredi, le président de la Transition a annoncé le retrait des permis d’exploitation et d’exploration minière de plus de quarante compagnies opérant sur le territoire national. Cette décision s’inscrit dans une volonté affichée de réorganiser le secteur minier, jugé opaque et peu bénéfique pour l’économie nationale.
Le décret, signé par le président de la Transition, met officiellement fin aux activités de plusieurs entreprises minières, nationales comme étrangères, dont les permis étaient en situation d’irrégularité ou inactifs depuis plusieurs années. La liste inclut plus de 40 compagnies accusées de ne pas respecter leurs engagements contractuels, d’abandonner les sites sans justification ou de ne pas démarrer leurs projets malgré l’attribution des permis.
Selon les autorités de la Transition, cette mesure vise à “assainir le secteur minier”, renforcer la transparence, et récupérer des ressources stratégiques pour l’État. Le ministère en charge des Mines a précisé que des audits ont été réalisés en amont pour identifier les irrégularités. Le gouvernement affirme également vouloir ouvrir la voie à de nouveaux acteurs plus sérieux, engagés dans une exploitation responsable.
La décision a suscité de vives réactions. Plusieurs compagnies concernées contestent le décret, estimant qu’elles n’ont pas eu l’opportunité de régulariser leur situation. D’autres dénoncent une mesure brutale et un climat d’incertitude pour les investissements étrangers. En revanche, des organisations de la société civile saluent cette initiative, la considérant comme un pas vers une meilleure gouvernance des ressources naturelles.
Le gouvernement de transition prévoit la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire dans les mois à venir, avec des critères plus stricts pour l’octroi de permis miniers. Un appel d’offres pourrait être lancé pour redistribuer les permis annulés, avec pour priorité les projets apportant une réelle valeur ajoutée au pays.