
Une vague d’arrestations a secoué la préfecture de Siguiri ce lundi, alors que plusieurs imams ont été interpellés par les forces de l’ordre. Ces arrestations font suite à la célébration anticipée de la fête de l’Aïd el-Fitr, contrairement à la date officielle annoncée par les autorités guinéennes.
Selon des sources locales, plusieurs mosquées de Siguiri ont organisé la prière de l’Aïd ce lundi, en dépit des directives gouvernementales fixant la célébration à une date ultérieure. Face à cette situation, les forces de sécurité sont intervenues et ont procédé à l’arrestation de plusieurs responsables religieux impliqués dans cette décision.
Les autorités locales justifient ces interpellations par la volonté de maintenir l’ordre et l’unité autour du calendrier religieux officiel du pays. « Nous devons prévenir toute division au sein de la communauté musulmane et faire respecter les décisions officielles », a déclaré un responsable administratif sous couvert d’anonymat.
Cependant, cette opération suscite une vive polémique au sein de la population de Siguiri. De nombreux fidèles dénoncent une atteinte à la liberté religieuse et estiment que les imams ont simplement suivi des calculs astronomiques et des traditions locales pour déterminer la date de la fête.
Pour l’heure, les imams interpellés sont placés en garde à vue et pourraient faire face à des poursuites pour non-respect des directives officielles. Les familles et les fidèles demandent leur libération et appellent au dialogue entre les autorités et les leaders religieux afin d’éviter de telles tensions à l’avenir.
Nous suivrons de près l’évolution de cette affaire et les réactions des différentes parties concernées.