
En Guinée, la saison pluvieuse dure généralement six mois. Mais cela représente une éternité pour Facinet Barry, le coordinateur général de la plage de Takonko, dans la commune de Ratoma. En effet, son activité est quasiment à l’arrêt pendant cette période où les plages sont très peu fréquentées. Mais en plus de la rareté des clients, il est confronté aussi à un sérieux problème d’insalubrité.
Fode Abdoulaye soumah a une équipe chargée de l’assainissement de la plage de Takonko, dont est membre Mamadouba Camara. Pour ce dernier, leur souffrance peut être nettement atténuée si le gouvernement s’intéresse à cette situation. Qu’en faire ? En s’attaquant à la source du problème.
« Toutes les ordures que vous voyez là, viennent de l’intérieur des quartiers. Quand il pleut, les gens déversent leurs ordures dans les caniveaux et les eaux de ruissellement les transportent jusqu’à la plage ici. Le gouvernement doit prendre des dispositions par rapport à cette situation. Il y a beaucoup de jeunes qui ne travaillent pas, ils sont assis dans les quartiers, il faut les recruter pour qu’ils veillent à ce que les gens ne jettent plus les ordures dans les caniveaux. Ou alors que le gouvernement nous envoie au moins des camions pour transporter ces ordures là où elles doivent être ».
La plage de Takonko n’est pas la seule qui fait face aux difficultés évoquées par nos deux premiers interlocuteurs. Les mêmes plaintes se font entendre à la plage de Kipé, dont Mohamed Camara est le gérant principal.
« Nous avons assez de difficultés en cette saison pluvieuse, les ordures se bousculent de gauche à droite. Donc, même si les gens veulent venir à la plage, ils ne peuvent pas, parce que dès qu’il pleut, la plage est envahie de saletés. Pour avoir la solution à ce problème, il faut que l’État nous assiste, notamment en nous aidant à avoir des grillages pour bloquer les ordures, mais aussi des poubelles », a-t-il sollicité.
Morlaye camara pour quotidienmedias